La restitution d’un véhicule en Location Longue Durée (LLD) est une étape qui peut s’avérer litigieuse entre les loueurs et leurs clients dont les intérêts divergent. Pour le gestionnaire, pas question d’accepter des coûts supplémentaires, tandis que les experts cochent les mauvaises cases… Une seule solution : l’anticipation mais surtout l’implication du conducteur !
C’est un moment difficile, souvent redouté par le gestionnaire de flotte qui craint de devoir débourser des frais de remise en état, autant que par le conducteur, conscient du fait que le véhicule dont il a disposé depuis quelques années n’est pas forcément en parfait état…Si la restitution d’un véhicule reste une étape sensible de la LLD, c’est aujourd’hui un processus plus transparent, qui s’appuie sur des arguments précis mais nécessite aussi la participation active des conducteurs.
Aujourd’hui, de nouvelles techniques comme la photo-expertise, ou des expertises contradictoires ont fait leur apparition et ont permis de professionnaliser le processus de restitution des véhicules. L’objectif étant la réduction du nombre de litiges. Mais ceux-ci subsistent néanmoins.
Le véhicule = l’image de l’entreprise
Pour le salarié mobile, le véhicule de fonction n’est autre qu’un outil de travail. Or, tout comme il prend soin de son ordinateur, de son bureau ou de son téléphone, il est aussi en charge de prendre soin de l’état de son véhicule. Car au-delà du matériel, c’est aussi l’image de l’entreprise que le salarié laisse à voir au travers de l’état de son véhicule de fonction.
Impliquer le salarié
Bien sûr, lors de la restitution, il est important que le salarié assiste, ou tout au moins soit informé des résultats de l’expertise de son véhicule et du montant des éventuelles réparations. Une méthode efficace pour lui faire prendre conscience du coût de remise en état que le soin ou l’absence de soin qu’il a accordé à son véhicule va faire peser sur son entreprise.
Des formations à l’éco conduite
Dans certaines entreprises, lors de la prise en main d’un nouveau véhicule, chaque conducteur se voit remettre un guide conducteur lui rappelant certaines règles de base à respecter. Lavage du véhicule, entretien, comportement au volant…Par le biais de stages de sécurité routière ou de formation à l’éco-conduite qui sont également de plus en plus souvent proposés aux salariés, les entreprises peuvent aussi agir sur leur comportement. L’objectif ? Réduire les frais de carburant en incitant les conducteurs à adopter une conduite plus souple mais également aboutir à une réduction des accidents ou accrochages. Moins d’amendes, des primes d’assurances moins élevées…Un véritable cercle vertueux puisqu’en travaillant sur l’évitabilité des sinistres, y compris les petits chocs qui s’additionnent et finissent par coûter cher, c’est aussi l’état général des véhicules qui s’améliore.
Pour aller plus loin
Mais lorsque rien n’y fait, si malgré les formations, la sensibilisation, les tentatives d’implication des salariés n’ont aucun effet, certains gestionnaires de flotte préconisent la mise en place de règles visant à faire davantage participer les conducteurs au respect de l’état de leur véhicule. Celles-ci peuvent prendre la forme de primes à la bonne conduite en cas d’absence de sinistre responsable, voire de notifier le point dans les objectifs annuels des salariés afin de les impliquer financièrement dans le processus.