Pour une entreprise, baisser les dépenses liées à une flotte de véhicules est un défi majeur pour lequel les conducteurs ont un rôle primordial à jouer. Or, en appliquant davantage les principes d’éco-conduite, les économies semblent être au rendez-vous…
Financiers, mais également environnementaux, juridiques ou humains, les enjeux de l’éco-conduite sont multiples. Baisse de la consommation de carburant, réduction des émissions polluantes, des dépenses d’entretien, des accidents ou accrochages, amélioration de l’état général des véhicules engendrant une valorisation de l’image de l’entreprise, diminution du stress et de la fatigue des conducteurs, l’éco-conduite est 100 % gagnante !
Une succession de petites attentions…
L’éco-conduite peut se résumer à une succession de détails à adopter qui font toute la différence au niveau de la consommation et de la sécurité. Une conduite souple et sans agressivité qui anticipe les freinages avant un virage, un carrefour ou un embouteillage, des rapports rapidement passés à l’accélération avec maintien du rapport le plus élevé dans la mesure du possible, l’utilisation systématique du GPS afin de connaitre les meilleurs itinéraires, une pression des pneus régulièrement contrôlée, l’arrêt du moteur lors des pauses prolongées ou encore la limitation de la climatisation…
L’entreprise : moteur de l’éco-conduite
Pourtant, pour inciter les conducteurs à adopter de telles pratiques, c’est presque toujours à l’entreprise de montrer l’exemple en proposant à ses salariés des formations entièrement dédiées à l’éco-conduite. Apparues principalement au début des années 2010, ces formations ont relativement vite séduit les gestionnaires de flotte. Cependant, il semblerait que depuis quelques années, les formations dédiées à l’éco-conduite n’aient plus autant le vent en poupe.
L’impact des avancées technologiques
Principal argument de cette « désaffection », les avancées technologiques qui font que les consommations de CO2 sont nettement plus faibles qu’avant. Ainsi, les gains espérés de 0,5 à 1l/100km après une formation à l’éco-conduite semblent faibles et représentent une part minime des économies activables. De plus, au vu du coût de la formation, la rentabilité reste fragile.
L’éco-conduite, toujours une pratique d’avenir
L’éco-conduite n’a pas pour autant dit son dernier mot ! En effet, on le sait, les nouvelles normes WLTP risquent de refaire bouger les écarts constatés entre émission de CO2 et gain suite à une formation. La tendance pourrait donc s’inverser. Toutefois, l’enjeu est aujourd’hui essentiellement lié à l’augmentation du coût des sinistres ainsi qu’à l’optimisation de l’ensemble du TCO qui plaident en faveur de l’adoption de l’éco-conduite. En effet, on l’a vu, l’éco-conduite reste indissociable de la prévention des risques routiers et de la sécurité. Il ne s’agit plus seulement de réaliser des économies de carburant grâce à l’éco-conduite, mais de considérer le TCO dans sa globalité et d’identifier les postes dont les coûts partent à la dérive et pour lesquels le potentiel d’amélioration reste important. En plus de modifier en profondeur les habitudes et de faire baisser les coûts, l’éco-conduite donne aux entreprises une image résolument tournée vers l’avenir.
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